dimanche 13 novembre 2011

Faire des enfants - Théâtre du Quat'sous


Le 9 novembre dernier, nous avons assistés à la pièce de théâtre Faire des enfants au Théâtre du Quat'sous. J'ai trouvé que l'histoire, celle d'un homosexuel qui manque d'estime de soi et qui cherche par certains moyens à se prouver qu'il existe, était bien ficelée. On se laisse facilement absorber dans cet univers "trash". Les dialogues étaient crus et tournaient souvent autour du sexe, mais cela n'enlève rien à l'histoire puisque sa marchait bien dans le contexte de la pièce.C'est une pièce qui sort des sentiers battus puisqu'il n'y a pas de décors, seulement que quelques accessoires et un jeu de lumière pour évoquer un lit ou un bar.

J'ai bien aimé la représentation, cependant quelques points m'ont toutefois dérangés.

Premièrement, il n'y a presque pas de musique tout au long de la pièce ce qui laissait parfois de grand silence entre les acteurs. J'imagine que c'était voulu, mais je trouve qu'il manque quelque chose à une pièce de théâtre sans musique. Autant un silence peut créer une ambiance pesante, autant la musique peut recréer cette ambiance alors personnellement, j'aurais préférée qu'il y ait de la musique pour évoquer les sentiments des acteurs!
 Deuxièmement, j'ai été surprise de voir l'acteur principal jouer la dernière scène...nu! J'en ai été quelque peu déconcertée car je ne m'y attendais aucunement. Même si l'acteur jouait nu pour une raison fort symbolique, c'est-à-dire pour illustrer qu'il était mort, je crois qu'il y a bien d'autres façons de le démontrer. Par contre, cette scène marchait très bien dans le registre cru et direct de la pièce.

Du côté de la mise en scène, j'ai adoré le moment où les panneaux blancs de chaque côtés de la scène tombent au même moment que l'acteur principal. Comme Éric Noel le souligne bien, les panneaux qui tombent nous surprennent et illustre symboliquement la décadence de l'acteur et sa chute dans la mort. Le jeu de lumière était impeccable, il y avait même un effet de "backlight" qui découpaient les personnages du fond noir de la scène. L'organisation de l'espace de la scène et le décor inexistant participaient grandement au rendement cru et dénudé de la pièce.

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